Les peurs de la grossesse et de l'accouchement


On ne peut pleinement vivre un accouchement serein si l'on est bloqué par certaines peurs, justifiées ou non.

La meilleure façon de se préparer à l'accouchement est d'identifier nos peurs, de remonter à leur source, pour ensuite faire un travail psychique afin d'arriver à s'en libérer.



                                                                                                                                            


Pourquoi ces peurs ?


Facteurs extérieurs :

1) les accouchement filmés et montrés dans les médias 
comme divertissement ou autre

"La tokophobie est la peur d'accoucher. Elle peut se traduire par des crises d'angoisse, de l'insomnie ou des vomissements, par exemple.
Or, le nombre de femmes tokophobes aurait augmenté de 40 % en 3 ans au Service de maternité de Liverpool, en Angleterre. La raison en serait la télévision.
En effet, il semble que les futures mamans seraient traumatisées par les images d'accouchements télévisés. Ceux-ci sont d'ailleurs très populaires dans les émissions de téléréalité."

Source : Yoopa.ca


Je peux vous certifier que ce n'est pas en regardant des accouchements pendant des émission de téléréalité que je me suis préparé et grâce à quoi j'ai eu un accouchement serein, au contraire ! 
Je vous recommande donc de fuir ce genre de programme. 
Je n'ai d'ailleurs pas non plus regardé des vidéos d'accouchements naturels sur Youtube ou autre pendant mes grossesses. La seule fois aura été dans l'émission les maternelles, où ils présentaient une césarienne programmée, où d'ailleurs on ne voyait rien de l'acte chirurgical !


2) les récits d'accouchements des femmes autour de nous 
nourrissent ces peurs

Nous savons dans notre société que la part émotionnelle est très importante durant la grossesse, c'est d'ailleurs pour cela que souvent, il y a des non dits à la future maman, afin de la préserver de certains chocs émotionnels qui pourraient nuire au bon déroulement de la grossesse. Beaucoup prennent même la parturiente avec 'des pincettes' pour ne pas courir le risque d'une déferlente d'émotions !

Mais d'un autre côté, on l'accable de récits d'accouchement gores, sordides, horribles et totalement inhumains. Mais ça c'est pour son bien, c'est pour qu'elle redescende sur terre afin de pouvoir bien se préparer pour le jour J. Vraiment ?
En réalité beaucoup de femmes souffrent de leurs accouchements passés, et se jettent sur l'occasion de pouvoir décharger toute leur négativité sur une toute jeune maman qui n'a aucune idée de ce qui l'attend, qui n'a jamais vécu un accouchement. Ce comportement (inconscient dans la majorité des cas) est semblable à vider ses poubelles. Et si vous ne prenez pas garder, vous êtes la beine à ordures de leurs poubelles émotionnelles.
Je vous recommande uniquement de demander à votre mère l'histoire de votre propre naissance, avec son ressenti à elle, qu'elle ne se contente pas de raconter les prouesses techniques uniquement. Puis de simplement demander s'il y a eu des accouchements compliqués dans votre lignée (mère et grands mères) mais sans rentrer dans les détails pour le moment, vous les verrez après votre propre accouchement.

Les accouchements horrifiants de vos copines, cousines éloignées, voisines, tantes ne vous serons d'aucunes utilité, alors ayez le courage de dire NON à l'écoute de leurs récits ! 
Et surtout n'allez pas chercher ce genre de choses sur le net non plus.

Si c'est des récits d'accouchements sereins, où la femme vous motive à vous préparer, vous donne des conseils, ou tout simplement que cela vous donne envie de vivre cet évènement, là vous pouvez ouvrir grand vos oreilles et boire toutes les bonnes paroles ! Cela vous aidera à diminuer vos peurs de l'accouchement.


Facteurs émotionnels :

Votre vécu peut largement influencer vos peurs. Il y a aussi le vécu des femmes grâce à qui vous êtes là qui pourra jouer dans l'apparition de vos peurs, si elles vous ont légués les leurs.
La meilleure façon d'identifier si vos peurs sont fondées sur votre vécu ou celui de vos ancêtres est de vous diriger vers un thérapeute possédant les outils de trans-générationnel. Si vos peurs deviennent très angoissantes, je vous recommande fortement de vous faire accompagner par un bon thérapeute !


Comment se libérer de ses peurs ?

Voici quatre exemples tiré du superbe livre "message d'une sage femme pour une naissance libre : les peurs de la grossesse et de l'accouchement" d'Ariane Seccia


Grossesse :

Peur de l'enfant a-normal :
L'attitude juste consiste à vivre l'instant présent.
La peur vient de la projection que les couples peuvent faire sur l'avenir, et du risque d'avoir à prendre la décision d'interrompre la grossesse.
La peur vient aussi de la culpabilité que cela pourrait impliquer, culpabilité qui est déjà là puisque le risque existe (lorsque les tests trisomie ou autre on montré une anormalité).

Outil :
  • « toute pensée qui n'aboutit pas à un acte juste est une pensée inutile...OUT ! »

Peur d'aimer un plus que l'autre :
C'est la peur de moins aimer le deuxième que le premier. Ceci est tout à fait normal.

Outil :

  • Percevoir la vérité : l'attachement au premier est plus fort car vous le connaissez depuis plus longtemps, vous avez vécus la rencontre de la naissance et beaucoup d'expériences qui ont développé l'amour. Pour le second ce n'est pas encore le cas, il faut laisser le temps à tout ça, il faut lui faire confiance et se faire confiance. Il saura vous séduire autant que le premier a su le faire.


Accouchement :

Peur de ne pas être capable :
La femme sait inconsciemment plus ou moins que quelque chose va se re-jouer sur l'échiquier de la naissance et elle a peur d'échouer.

2 outils à combiner, l'un ne va pas sans l'autre :

Outil : « je fais de mon mieux / dans le respect de moi-même / avec les cartes de l'instant / le reste appartient à l'univers. »

Du point de vue de l'accouchement, cet outil propulse la femme vers une autre dimension de son être, un espace où il n'y a pas de coupable, pas de faute, même pas d'erreur. Juste faire de son mieux du plus profond de son cœur, juste ne pas dépasser sa limite dans le respect de soi, juste rendre à la vie sa responsabilité. Il n'y a rien d'autre à faire que de prendre les cartes qu'elle lui envoie une à une en s'adaptant. Action, action, action... Faire, accomplir, être, maintenant, jouer sa partie au mieux, au plus près de ce qui est donné sans se troubler de ce qui n'est pas donné et ne sera jamais là. L'essentiel est de ne rien attendre, PAS DE RESULTAT ! (pas de résultat = pas d'échec possible).
L'action appartient à la mère, mais le résultat appartient à la vie.
La notion de réussite est en réalité liée à une perception, et cette perception n'est pas en rapport avec la prouesse technique, mais avec une paix intérieure.

Outil : « Oui à ce qui est donné. »

Le travail est donc de donner le meilleur et d'accepter de boire le nectar en acceptant de boire la lie.
Même si les épines font mal et qu'on ne les aime pas, le chemin sera de ne pas oublier de reconnaître et de percevoir le parfum, l'essence de la fleur que la vie nous envoie, d'oser absorber la lumière de l'instant le plus sombre !


Pour résumer : lâcher prise, agir de son mieux, aimer tout ce qui arrive !



Peur de la césarienne :
Une césarienne de convenance est un acte non responsable qui propulse la mère et donc l'enfant directement vers le « je ne suis pas capable ».

La césarienne correspond très souvent au passage en biologie de coupures violentes vécues par le clan (déracinements, familiales, abandons...) et peut alors prendre place dans le clan en tant que réparation de la coupure.

Mais au fond, lorsqu'on avance dans le travail, on s'aperçoit qu'elle concentre plusieurs autres peurs parmi lesquelles on retrouve : « la mauvaise mère » et le « Je ne suis pas capable ».

Outils :

  • « je fais de mon mieux... »
  • « oui à ce qui est »
  • aller rechercher les conflits non résolus mis en place par le clan en termes de coupures
  • le plein de carburant
  • la flaque
  • les visualisations sur les trois passages 



    Vous trouverez le détail des outils ainsi que d'autres peurs dans ce livre :



                                                                                                                                                             


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